• [J-5] La Rome pontificale

    Au programme de notre 2ème journée à Rome, nous partirons à la découverte de la Rome pontificale et du Vatican. La visite se fera à pied ou en fauteuil depuis notre hôtel ; pas de minibus prévu ce jour-là.

    Nous commencerons la journée en nous rendant sur la place Saint-Pierre. La place constitue le parvis de la basilique du même nom. La place Saint-Pierre est une grande esplanade de style baroque. C'est là que se tient la foule lors des grandes fêtes religieuses célébrées par le pape comme, par exemple, la bénédiction urbi et orbi, au moment des fêtes de Pâques et de Noël. La place a été commandée en 1656 par le pape Alexandre VII à l'artiste italien Bernini (Le Bernin, en français ; 1598-1680). L'objectif était de mettre en valeur la basilique tout en créant un espace capable d'accueillir une vaste foule. La construction de la place a débuté en 1667 et s'est arrêtée en 1667, à la mort du pape.

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    Vue aérienne de la place Saint-Pierre.

    Le Bernin a conçu une place grandiose, composée de deux parties : un premier espace trapézoïdal au pied de la basilique (pas visible sur la photo ci-dessus) et un second espace elliptique, compris entre deux hémicycles de quatre rangées de colonnes (on le voit sur la photo ; il y a 284 colonnes en tout !). Les dimensions de la place sont telles, qu'elle peut accueillir 300 000 personnes.

    Le centre de la place Saint-Pierre est occupé par l'obélisque du Vatican qui, comme pour celui de la place de la Concorde à Paris, provient d'Égypte, et aussi par 2 fontaines. Au sol de la place, des disques en marbre blanc indiquent les 2 foyers de l'ellipse constituée par la place. Ces disques se situent entre l'obélisque et chacune des 2 fontaines. Si vous vous positionnez sur ces 2 points, vous verrez que les quatre rangées de colonnes semblent fusionner en une colonnade unique. L'obélisque du Vatican sert aussi de gnomon (càd de tige) au cadran solaire dessiné sur le sol de la place : l'ombre de l'obélisque projetée au sol donne l'heure.

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    L'obélisque du Vatican, avec l'une des 2 fontaines de la place Saint-Pierre au 1er plan et l'un des 2 hémicycles de colonnes en arrière-plan.

    Nous traverserons la place pour pénétrer dans la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est l'édifice religieux le plus important de la religion catholique. Sa construction a débuté en 1506 et s'est achevée en 1626. D'une capacité de 60 000 personnes, la basilique Saint-Pierre est la plus grande église catholique du monde. La basilique est surmontée d'un des plus hauts et des plus grands dômes au monde : celui-ci culmine à presque 137 m de haut et a un diamètre d'environ 41 m.

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    La basilique Saint-Pierre de Rome vue depuis la rue de la Réconciliation (via della Conciliazione).

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    L'ombre de l'imposant dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome.

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    Le dôme vu du dessous, depuis l'intérieur de la basilique.

    L'intérieur de la basilique est richement décoré et les œuvres d'art sont nombreuses. La sculpture de la Pietà, statue en marbre de Michel-Ange (1475-1564) représentant la Vierge Marie avec le Christ descendu de la croix sur ses genoux, est notamment visible dans l'une des premières chapelles à partir de l'entrée. La statue a été sculptée entre 1498 et 1499.

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    La Pietà.

  • [J-6] La Rome antique

    À 6 jours du départ, je vous propose maintenant de découvrir ensemble, jour par jour, les programmes de nos visites durant notre séjour à Rome. On commence aujourd'hui par la présentation de nos activités de notre 1ère journée complète à Rome, avec la visite de la Rome antique, sur laquelle vous êtes devenu.e.s, grâce aux récentes publications sur ce cybercarnet/blog, totalement incollables, non ?

    Le mardi matin, nous quitterons notre hôtel en minibus avec notre guide local pour nous rendre à la colline du Capitole, l'une des sept collines de Rome. Sur cette colline, se dressait un temple pour les dieux Jupiter (qui était le dieu suprême des romains, associé au tonnerre, à la foudre et aux tempêtes), Junon (qui était la plus importante déesse, reine des dieux et protectrice du mariage et de la fécondité) et Minerve (déesse de la sagesse, de l'intelligence, des métiers et de la guerre ; elle était la patronne des artisans). Ces 3 dieux forment ce qu'on appelle la "triade capitoline", étant donné qu'ils étaient tous les 3 vénérés sur la colline du Capitole.

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    La mairie de Rome, sur la colline du Capitole, occupe le palais des sénateurs (Palazzo Senatorio).

    Depuis la colline, nous aurons un beau point de vue sur les forums romains. Au temps de la Rome antique, les forums constituaient les centres de la vie publique et commerçante. Il faut voir les forums comme de grands marchés et des endroits de grande mixité sociale où des personnes issues de toutes les catégories sociales se croisaient. Les forums deviennent progressivement des lieux centraux, regroupant toutes les activités publiques : économiques, judiciaires, politiques, financières et religieuses. De nombreux édifices y sont construits, qui mêlent tous ces usages : temples puis basiliques, tribunes pour écouter les orateurs (nommées rostres), lieux de pouvoir (nommés curies, où se réunissait par exemple le Sénat) et des boutiques. Les forums construits durant l'Empire étaient aussi utilisés pour rendre gloire à l'empereur qui avait ordonné leur construction.

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    Vue sur l'ancien grand forum romain. C'est aujourd'hui le plus grand site archéologique de Rome.

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    Le forum de l'empereur Trajan. C'est le dernier et le mieux conservé des forums impériaux construits à Rome.

    Nous observerons également le 1er centre commercial au monde : le marché de Trajan. Bâtiment semi-circulaire de 6 étages construit en terrasses et gradins, ce marché regroupait environ 150 boutiques aux étages inférieurs et des locaux administratifs aux étages supérieurs. Le marché se situe en bordure du forum impérial de Trajan, l'empereur ayant conquis la Dacie (territoire situé vers l'actuelle Roumanie et qui a d'ailleurs donné son nom à une marque de voiture, avez-vous une idée de laquelle ? Si oui, proposez votre réponse en commentaire !).

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    Vue sur le bâtiment semi-circulaire du marché de Trajan : le 1er centre commercial de l'histoire :)

    Nous cheminerons ensuite à pied vers le Colisée, pour le découvrir depuis l'extérieur. Également appelé l'amphithéâtre Flavien (en hommage aux empereurs ayant ordonné sa construction), c'est le plus grand jamais construit dans l'Empire romain. Il est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines. De structure ovoïde, sa construction a commencé entre 70 et 72 après J.-C. et s'est achevée en 80 après J.-C. Pouvant accueillir probablement 50 000 spectateurs, le Colisée étaient le lieu de combats d'animaux sauvages (nommés venationes), de combats de gladiateurs ( munera), mais aussi d'exécutions de condamnés à mort, de reconstitutions de batailles célèbres et de drames basés sur la mythologie romaine. Bref, le programme était très varié...

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    Le Colisée, ou amphithéâtre Flavien, est l'une des plus grandes œuvres de l'architecture romaine antique.

    Nous terminerons notre découverte de la Rome antique en nous rendant à l’arc de Constantin. Il s'agit d'un arc de triomphe inauguré le 25 juillet 315. C'est le plus récent arc de triomphe à Rome. Il se distingue par son utilisation systématique de réemplois de morceaux de monuments antérieurs (colonnes, chapiteaux et plaques de marbre). Cette technique de réemploi s'appelait les "spolia" en latin, qui a notamment donné le verbe "spolier" en français.

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    L'arc de triomphe de Constantin, se trouve à 2 pas du Colisée.

  • Rome, aujourd’hui

    Après en avoir appris plus sur la légende de la fondation de Rome par Romulus en 753 avant J.-C., il est maintenant temps d’en savoir un peu plus sur la ville que nous arpenterons durant notre séjour : la Rome d’aujourd’hui.

    Je ne vous apprends rien en vous disant que Rome est la capitale de l'Italie. La ville est située au centre-ouest de la péninsule italienne (la fameuse botte), près de la mer Tyrrhénienne. En 2019, Rome comptait presque 3 millions d’habitants. C’est la commune la plus peuplée d’Italie. Rome occupe une superficie totale de 1 285 km carrés, ce qui fait d’elle la 3ème ville la plus étendue d'Europe continentale, après Moscou et Londres. C’est 12 fois la superficie de Paris intramuros ! La ville s'étend jusqu'au littoral de la mer Tyrrhénienne, à 24 km du centre-ville historique. Elle comprend de nombreuses zones agricoles et des zones non construites, des parcs et des réserves naturelles, qui occupent les deux tiers de sa surface. Les secteurs urbanisés ne représentent donc qu’un tiers de la surface.

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    Vue de Rome aujourd'hui, entre modernité et Antiquité !

    Au-delà de ses monuments historiques, la ville de Rome est aussi riche de ses paysages naturels qui sont très variés : il y a quelques reliefs, nous allons en parler plus bas, mais aussi des plaines, des champs cultivés, des prés, des fermes, le fleuve Tibre qui traverse la ville en direction du sud et ses affluents, dont la rivière Aniene, une île fluviale en plein cœur de la ville (l’île Tibérine) et des zones côtières avec des forêts de pins, des dunes et des plages de sable le long du littoral. Les romains (et oui, c’est encore aujourd’hui le nom des habitants de Rome), apprécient donc la nature et peuvent en profiter.

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    Le Tibre est le fleuve qui traverse Rome.

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    Les plages d'Ostie correspondent au littoral de Rome. Ici, au coucher du soleil.

    Le centre-ville historique de Rome, que nous arpenterons durant notre séjour, est dominé par sept collines qui se situent toutes sur la rive gauche du Tibre : les monts Aventin, Cælius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal. Le mont Palatin (50 m d’altitude) occupe une position centrale dans l’aménagement de la Rome antique, car il se situe entre le forum romain au nord et le cirque Maxime au sud. Le mont Palatin a donné en français le mot "palais", car cette colline était occupée par d'imposantes demeures construites pour les empereurs. Leurs ruines occupent encore aujourd'hui une grande partie de la superficie de la colline. Lors de notre séjour, nous gravirons en minibus et descendrons à pied ou en fauteuil le mont Capitole (48 m d'altitude).

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    Vue du forum romain.

    Ces sept collines ne sont pas les seules que l’on trouve à Rome. Il me faut au moins vous en citer 2 autres : le Vatican, tout d’abord et dont nous parlerons une autre fois, ainsi que le mont Testaccio, qui a la particularité d’avoir été construit par l’homme. C’est en fait un immense dépotoir de 36 m de haut constitué de strates de tessons (ou "testaccio" en italien) d’amphores d’huile d’olive rangés en couches horizontales et accumulés pendant près de 3 siècles durant l’Antiquité. On peut dire que même du côté des décharges, les romains avaient la classe… Impressionnant, non ?

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    Vue de la basilique Saint-Pierre édifiée sur la colline du Vatican, depuis le Tibre.

    Je vous donne rendez-vous ici, dès demain, pour commencer à découvrir le programme des visites que nous ferons durant notre séjour à Rome.

  • Les péplums, ou l’Antiquité racontée par le cinéma et la télé

    Le péplum est un film traitant d'un épisode de l'Antiquité au sens large (grecque, romaine, égyptienne, ancien testament, etc.), quel que soit son format, ou bien son souci de sérieux ou de parodie. C’est seulement dans les années 1960 que le terme est apparu pour désigner ce genre cinématographique.

    Pourtant, le péplum est presque aussi vieux que le cinéma lui-même, puisque dès 1896 les frères Lumière produisirent le film muet "Néron essayant du poison sur des esclaves" qui dure un peu moins d’une minute :



    "Néron essayant des poisons sur des esclaves" film muet français produit par les frères Lumière et réalisé par Georges Hatot (1896).

    À travers le péplum, le cinéma nous propose une vision de l’Antiquité, qui trouve ses racines dans le théâtre et la tragédie classique, dans l’opéra ou bien la peinture. Par exemple, le péplum des frères Lumière est inspiré d’une toile du peinte Joseph-Noël Sylvestre (1847-1926).

    Le tout début du 20ème siècle marque le premier âge d’or du péplum, avec de très nombreuses productions, surtout en Italie, puis aux États-Unis d’Amérique, bénéficiant de l’amélioration des techniques cinématographiques. Le péplum devient même un instrument politique dans l’Italie des années 1930, quand il est utilisé pour critiquer le régime fasciste.

    Le second âge d’or du péplum correspond au début des années 1960. En Italie, le péplum va notamment prospérer de 1959 à 1964, au rythme de 30 à 40 films par an qui aborderont tous les recoins de l’histoire de l’Antiquité. Le péplum italien recueille alors un très grand succès outre-Atlantique, sans doute un peu/beaucoup à cause des muscles saillants et des corps bodybuildés des acteurs. C’est l’époque de la sortie du péplum Ben Hur (1959). 1965, et l’arrivée du western-spaghetti (càd des westerns produits en Italie), détrône le péplum et met fin à son second âge d’or.



    La scène de la course de chars dans le péplum "Ben Hur" de 1959.

    Des années 1970 à la fin des années 1990, le péplum va survivre à travers des séries TV, comme les séries "Hercule" ou "Xéna, la guerrière" dans la 2ème moitié des années 1990, des films érotiques aussi, se déroulant souvent lors du règne de l’empereur Caligula (réputé sanguinaire, friand d’orgies et de décapitations), ou de films de SF-fantasy, comme avec "Conan le barbare" interprété par Arnold Schwarzenegger.


    Générique de la saison n°1 de la série "Xéna, la guerrière" (1995-1996).

    Le succès du film "Gladiator" en 2000 marque peut-être le début d’un 3ème âge d’or pour le péplum. Les superproductions se suivent depuis le début des années 2000 et ont trouvé leur public. Citons aussi le succès de la série "Rome" produites en 2 saisons entre 2005 et 2007.



    "Mon nom est Gladiateur !", scène culte du péplum Gladiator (2000).

    Notre séjour à Rome vous donnera peut-être l’envie de revoir les classiques ou de visionner les dernières superproductions ! Bonne(s) séance(s)...