Plus que quelques heures avant notre décollage pour Rome. Alors, ne perdons pas de temps, et découvrons ensemble le programme de notre dernière journée de visite ! Pour notre dernier jour, nous nous baladerons dans la Rome baroque, c'est-à-dire de la ville construite du milieu du 16ème siècle au milieu du 18ème siècle. Pas de minibus prévu ce jour-là ; nous ferons tout à pied ou en fauteuil.

Nous nous rendrons tout d'abord sur la place Navone. La place a été construite sur les ruines du stade de Domitien datant du 1er siècle après J.-C., dont elle conserve la forme exacte. Quelques ruines de l'ancien stade sont d'ailleurs toujours visibles (à vous de les repérer lors de notre passage ^^). La place présente un décor architectural monumental, dont la fontaine des Quatre-Fleuves de l'artiste Le Bernin et l'église Sainte-Agnès-en-Agone. Toute en courbe et disposant d'effets en trompe-l'œil (l'obélisque au centre de la place semble par exemple tenir dans le vide), la place est une œuvre d'art à part entière. Cette aussi aujourd'hui l'une des principales places touristiques de la ville avec ses restaurants, ses terrasses, ses artistes et ses animations de rue.

La place Navone, merveille de l'art baroque, avec son obélisque et la façade de l'église Sainte-Agnès-en-Agone.

La place Navone est le point de rendez-vous incontournable des touristes à Rome. Nous y passerons donc forcément !

Durant la journée, nous quitterions l'Italie quelques instants afin de revenir en France. Et oui, en pénétrant dans l'église Saint-Louis-des-Français, nous rentrerons chez nous, car nous serons sur le territoire français ! L'église fut construite entre 1518 et 1589 et fut consacrée comme église nationale des français à Rome. Sa décoration fait référence à la France, comme par exemple avec les statues de Charlemagne et de Saint-Louis, les fresques racontant l'histoire de Saint-Denis et de Clovis, mais aussi la présence de salamandres, symboles du roi François 1er. Mais l'église est surtout connue pour ses 3 œuvres du peinte Le Caravage, présentées dans l'une des chapelles : la vocation de Saint-Matthieu l'évangéliste, Saint-Matthieu et l'ange, et le martyre de Saint-Matthieu. Après la visite, il sera temps de revenir en Italie et de poursuivre notre découverte de la Rome baroque.

La nef de l'église Saint-Louis-des-Français, un bout de territoire français en Italie.

Peinture de Saint-Louis, dans l'église Saint-Louis-des-Français.

Nous visiterons également le Panthéon. À l’origine, il s'agissait d'un temple dédié à toutes les divinités de la religion romaine antique. Il fut converti en église au 7ème siècle et est aujourd'hui la basilique de la Sainte Vierge et de tous les martyrs. Le Panthéon est le plus grand monument de la Rome antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue, de sa construction au 1er siècle avant J.-C. jusqu'à nos jours. Le Panthéon supporte la plus grande coupole construite durant l’Antiquité (la coupole a un diamètre intérieur de 43,3 m).

La façade du Panthéon antique ou, aujourd'hui, de la basilique de la Sainte Vierge et de tous les martyrs.

La coupole du Panthéon, vue par le dessous et de l'intérieur.

Bien sûr, nous ne pourrons pas terminer notre promenade dans la Rome baroque, sans aller voir la fontaine de Trevi. C'est la plus grande et, incontestablement, la plus célèbre des fontaines de Rome. Elle a été réalisée entre 1732 et 1762. La fontaine a été construite sur la place de Trevi, surnommée ainsi car, à l'époque, trois rues ou voies ("tre vie" en italien) convergeaient vers cette place. Il est de coutume de jeter une pièce de monnaie par le bras droit en tournant le dos à la fontaine avant de quitter Rome, afin d'être assuré d'y revenir un jour pour retrouver sa pièce. Mais sachez que la monnaie de la fontaine est chaque jour récupérée et reversée à l'association caritative catholique Caritas (Secours catholique). Ce sont près de 2 000 euros qui sont ainsi collectés chaque jour. Bref, il y a très peu de chances que vous puissiez retrouver votre pièce !

La fontaine de Trevi.

La foule est toujours nombreuse au pied de la fontaine de Trevi !

Pour notre avant-dernière journée de visite de Rome, nous découvrirons 2 des principales et plus anciennes églises de la ville. Elles se trouvent toutes les 2 dans le quartier de la grande gare ferroviaire de Roma Termini.

Nous nous rendrons à la basilique Sainte-Marie-Majeure. C'est la plus ancienne église de Rome consacrée à la Vierge Marie. Sa décoration intérieure comporte 36 panneaux en mosaïque qui datent 5ème siècle et racontent des épisodes bibliques. On parle ici d'art paléochrétien, car ces mosaïques font partie des plus anciennes œuvres d'art chrétiennes. Les colonnes en marbre à l'intérieur de la basilique proviennent certainement d'anciennes constructions antiques (ce seraient donc des spolia, c'est-à-dire des colonnes construites à partir de matériaux récupérés sur d'autres monuments) et le plafond à caisson en bois doré aurait été, s'il vous plaît, décoré avec les premiers ors rapportés d’Amérique par Christophe Colomb. Rien que ça !

L'intérieur de la basilique Sainte-Marie-Majeure est richement décoré de mosaïques paléochrétiennes du 5ème siècle et d'or rapporté des Amériques par Christophe Colomb.

La basilique est parfois appelée Notre-Dame-des-Neiges, du fait d'une légende qui raconte que la Vierge Marie serait apparue en rêve au pape Libère dans la nuit du 4 au 5 août 356, pour lui demander d'ériger un sanctuaire sur la colline de l'Esquilin (l'une des 7 collines du centre historique de Rome). Au matin, constatant que de la neige recouvrait l'endroit qui lui avait été indiqué en songe, le pape ordonna la construction de la basilique.

Avec notamment la basilique Saint-Pierre de Rome, que nous aurons visitée quelques jours plus tôt, Sainte-Marie-Majeure est l'une des 4 basiliques papales de Rome. Le pape y préside régulièrement des célébrations religieuses, comme celle du 15 août pour la fête de l'Assomption.

Le clocher de la basilique Sainte-Marie-Majeure est visible au centre et au fond de cette photographie. Le voyez-vous ? C'est le clocher le plus haut !

Nous nous rendrons également dans l'église Sainte-Praxède, édifiée au 5ème siècle à 2 pas de la basilique Sainte-Marie-Majeure. L'église est aussi riche de nombreuses mosaïques paléochrétiennes et abrite une relique importante : un fragment de la colonne de la flagellation du Christ. Sainte-Praxède est une sainte fêtée le 21 juillet. Elle a vécu au temps des persécutions des chrétiens (~150 après J.-C.) et leur venaient en aide en les abritant, en les aidant matériellement et en les accompagnant dans leur foi. L'église est tellement intégrée dans les bâtiments qui l'entourent, que sa façade n'est pas visible depuis la rue ; on y entrera par une petite porte discrète.

Pour notre 5ème journée à Rome, nous prendrons la route vers le quartier de Trastevere. Nous ferons le trajet en minibus depuis notre hôtel.

Le quartier de Trastevere est le quartier de Rome idéal pour flâner dans un labyrinthe de rues typiquement italiennes : pavées, petites et étroites avec du linge étendu sur les balcons, maisons pittoresques… C'est incontestablement le quartier le plus convivial et le plus pittoresque de Rome, qui nous permettra de plonger dans une ambiance de village en plein cœur de la capitale. À la tombée de la nuit, le quartier devient le plus animé de toute la ville ! Trastevere signifie “au-delà du Tibre”, car ce quartier se situe de l’autre côté du fleuve par rapport au centre-ville historique.

Le quartier de Trastevere est le quartier le plus pittoresque de Rome.

Joli, non ?

Dans le quartier, nous irons visiter un superbe manoir du 16ème siècle entouré de jardins : la villa Farnesina (ou villa la Farnésine en français). Cette villa a été construite entre 1508 et 1511 pour le banquier Agostino Chigi, alors trésorier du pape Jules II. Aujourd'hui, la villa est le siège de l'Académie des Lyncéens (académie scientifique dont le nom vient de celui du lynx en référence à la vue perçante de l'animal). La villa a été acquise vers 1580 par le cardinal Alexandre Farnèse, qui lui a laissé son nom.

La Farnésine est l'un des bâtiments romains les plus représentatifs de l'architecture Renaissance du début du 16ème siècle. Elle était le prototype de la villa romaine de la périphérie urbaine. Ce n'était pas une habitation utilisée toute l'année, mais "seulement" une villa de détente. Vue de l’extérieur, elle a l’air très sobre, mais son intérieur est magnifiquement décoré avec de somptueuses fresques murales réalisées par les plus grands artistes de l'époque (Peruzzi, Raphaël, etc.).

Le conseil des dieux, fresque de Raphaël au plafond de la loggia de Psyché (princesse d'une beauté si parfaite qu'elle éveilla la jalousie d'Aphrodite, la déesse de l'amour) à la villa La Farnésine.

Un casque rond et des sandales ailés ? Saurez-vous reconnaître ce dieu peint par Raphaël sur l'une des fresques de la villa La Farnésine ? Si vous avez une idée, proposez-la en commentaire !

L'architecture de La Farnésine était une nouveauté pour l'époque : au lieu que le bâtiment délimite une cour intérieure fermée, afin d'avoir un peu d'intimité comme c'était l'usage pour les palais de l'époque, la villa s'ouvre sur des jardins luxuriants. Cette architecture novatrice servira de modèle pour les palais construits postérieurement à Rome.

À l'occasion de notre 5ème journée à Rome, nous reprendrons la route pour le Vatican, afin d'en visiter les musées qui présentent l'une des plus grandes collections d'art au monde ! Nous partirons à pied ou en fauteuil de notre hôtel. Sur place, nous serons accompagnés d'un guide et notre déambulation nous amènera à découvrir la pinacothèque vaticane, les chambres de Raphaël, les appartements Borgia et la chapelle Sixtine.

La pinacothèque vaticane est constituée de 18 salles d'exposition. Elle présente par ordre chronologique des peintures italiennes du 12ème au 19ème siècles. Les thèmes sont surtout religieux. On y trouve en particulier des chefs-d'œuvre des plus grands artistes de la penture italienne comme Giotto, Fra Angelico, Le Pérugin, Léonard de Vinci, Raphaël, Le Titien, Véronèse ou encore Caravage.

Détail de la façade du bâtiment de la pinacothèque vaticane. Pinacothèque est le terme utilisé pour désigner un musée de peintures.

Les 4 chambres de Raphaël ("stanze di Raffaello" en italien) se trouvent dans la partie des appartements papaux accessibles au public et forment une suite de salles de réception. Elles sont célèbres pour leurs fresques, peintes par Raphaël et ses élèves, qui sont des œuvres majeures de la Renaissance. Lors de notre visite, nous les découvrirons dans l'ordre chronologique inverse (de la plus récente à la plus ancienne) avec, tout d'abord, la chambre de Constantin (les fresques qui l'ornent présentent des épisodes de la vie de l'empereur romain Constantin qui a mis fin aux persécutions des chrétiens en 313), puis celle d'Héliodore (fresques sur le thème de protection accordée par Dieu à son Église), suivie de la chambre de la Signature (fresques sur les thèmes de la théologie, la philosophie, la poésie et le droit) et enfin celle de l'Incendie de Borgo (fresque de l'incendie d'un quartier de Rome en 847). Lors de l'annexation de Rome à l'empire napoléonien (de 1809 à 1814), les français ont tenté de retirer les fresques de ces chambres, afin de les ramener en France, mais les difficultés techniques se sont avérées trop grandes et le projet a été abandonné. Ouf !

Fresque de Raphaël intitulée "L'École d'Athènes" située dans la chambre de la Signature. Cette fresque symbolise la philosophie et la recherche de la vérité.

Les appartements Borgia sont une série de 6 pièces monumentales du Vatican. Ce sont les anciens appartements du pape Alexandre VI (1431-1503). Les appartements sont décorés d'une extraordinaire série de fresques de Bernardino Pinturicchio et de ses élèves réalisées entre 1492 et 1494. Le pape Alexandre VI était d'origine espagnole et s'appelait Rodrigo de Borja. Son nom de famille devient Borgia quand il est prononcé à l'italienne ; d'où le nom donné aux appartements !

La chapelle Sixtine ("Cappella Sistina" en italien) est le lieu où les cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau pape. La chapelle Sixtine est la principale chapelle du palais du pape, ainsi que l'un de ses trésors culturels et artistiques. Elle a été construite entre 1475 et 1481 environ. Elle tire son nom du pape qui ordonna sa construction : le pape Sixte IV. La voûte de la chapelle (épisodes de la Genèse) et le mur du fond (le Jugement Dernier) sont décorés de fresques réalisées par Michel-Ange. Les côtés ont été décorés par d'autres grands maîtres de la Renaissance italienne. Chaque jour, de 10 000 à 20 000 touristes visitent la chapelle Sixtine ; et nous en ferons partie.

La création d'Adam, fresque centrale de la voûte du plafond de la chapelle Sixtine, réalisée par Michel-Ange. Cette œuvre est l'une des œuvres d'art les plus connues au monde.

Le Jugement Dernier, grande fresque de la chapelle Sixtine réalisée par Michel-Ange. Cette fresque fit scandale à l'époque de sa réalisation, car tous les personnes étaient nus, y compris le Christ. Certains ont depuis été pudiquement voilés par des retouches successives.